Que se passera-t-il en 2020 quand Vancouver (Canada) accueillera son 21e World Education Market (WEM)? Au cours de la première édition qui s'achève ce samedi, 2 000 professionnels de l'éducation et de la formation issus de 56 pays ont esquissé le portrait de l'école du futur. Bienvenue dans un monde" meilleur?
La mort du diplôme national.
Mot clé de l'éducation du futur: les partenariats. Or ils bloquent sur la difficulté à créer des équivalences entre les différents systèmes. Si tout se passe comme l'annoncent, unanimes, les universitaires favorables aux nouvelles technologies, le diplôme national risque de voler en éclats. Les universités «ouvertes» permettent en effet de se composer un cursus à la carte, en piochant dans l'offre mondiale via l'Internet. Exemple: faire de l'histoire contemporaine à Cambridge, médiévale à la Sorbonne et antique à Athènes. Comment transformer cette mosaïque en diplôme? En accumulant des «crédits»: un cours à Cambridge en rapporte dix, celui de la Sorbonne huit, etc. jusqu'à atteindre le nombre total de crédits nécessaires à l'obtention d'un titre.
Ce système existe déjà en Europe: l'ECTS (european credit transfer system) offre aux étudiants la possibilité de valider une partie de cursus réalisée dans un autre établissement adhérant au système. Ce concept, également baptisé «modularisation» (la formation est modulée), annule au passage le sens d'«année universitaire», puisque les crédits peuvent être obtenus à des rythmes différents. Il conduit enfin à un véritable lien en