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Libération

Le président fidjien soutient les exigences des putschistes. Il demande la démission de son Premier ministre otage.

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publié le 27 mai 2000 à 0h48

Le président des îles Fidji, Ratu Sir Kamisese Mara, a demandé

vendredi au Premier ministre d'origine indienne Mahendra Chaudhry, détenu en otage depuis une semaine, de démissionner. Une délégation du Grand Conseil des chefs, l'instance suprême de l'archipel, est arrivée au Parlement, après que les auteurs du coup d'Etat ­ qui veulent obtenir le retour au pouvoir des indigènes mélanésiens ­ eurent bravé l'armée déployée autour du bâtiment. Des soldats de l'armée fidjienne avaient d'abord pris position vendredi autour du Parlement, interdisant aux partisans des putschistes de rejoindre leur chef George Speight. Mais ce déploiement de force venue remplacer une police plutôt bienveillante avec les rebelles a provoqué la colère du chef putschiste. Accompagné d'une quarantaine de ses hommes, George Speight est sorti du Parlement et a commencé à renverser les barricades élevées par les soldats, avant de regagner les lieux, heureux d'avoir repris le contrôle des événements.

Jeudi, les chefs coutumiers avaient soutenu les propositions de sortie de crise du Président, qui reposent sur le départ du Premier ministre et l'instauration d'un gouvernement intérimaire formé par des représentants de la communauté mélanésienne fidjienne. Mais George Speight, qui réclame aussi la démission du président Mara et veut une amnistie pour ses hommes et lui-même, a rejeté cette proposition. Le projet d'instaurer un système de gouvernement excluant les Indo-Fidjiens, qui représentent pourtant 43% de la