La situation s'est dégradée dimanche au Liban du Sud, où, pour la
première fois depuis le retrait d'Israël, un civil a été tué par un homme armé, et au moins trois personnes ont été blessées par des tirs israéliens à la frontière. Deux fillettes ont par ailleurs été tuées et sept personnes, dont quatre enfants, ont été blessées par l'explosion d'une mine sur une route de l'ex-zone occupée.
Officiellement, l'incident mortel a été provoqué par une «dispute» entre habitants. Mais selon des habitants du village de Rmeich, l'auteur des coups de feu serait un partisan du Hezbollah chiite qui avait été détenu pendant deux ans et demi dans la prison de Khiam, dans l'ancienne zone occupée, et la victime, un chrétien de 50 ans.
L'ONU s'en mêle. Pour la première fois également depuis la fin du retrait israélien, trois civils libanais ont été blessés par des tirs israéliens à Kfar Kila, sur la frontière, théâtre de débordements d'une foule surexcitée. Tout au long de la matinée, de petits groupes de jeunes Libanais, faisant parfois de brèves incursions de quelques mètres en territoire israélien à la hauteur de Kfar Kila, ont lancé des cailloux sur les soldats et les ont insultés. Ils étaient encouragés par un millier de manifestants qui criaient: «Hezbollah, prunelle de mes yeux, frappe Kiryat Shmona!», le chef-lieu du nord d'Israël.
Inquiet de cette dégradation du climat à la frontière, l'émissaire spécial de l'ONU pour le Proche-Orient, Terje Roed-Larsen, a téléphoné hier au président lib