Londres, correspondance.
Jamais Laura Spence, une jeune Britannique de 16 ans, n'aurait pu imaginer que le refus de sa candidature dans l'université d'Oxford allait déclencher un débat national sur l'avenir de l'éducation britannique. Et, pourtant, en l'espace d'une semaine tout le monde, des conservateurs aux travaillistes en passant par les différents syndicats d'enseignants, s'est penché sur son cas.
Tout a commencé avec la publication des résultats officiels du GCSEs, l'équivalent anglais du baccalauréat, sésame indispensable pour poursuivre un cursus scolaire au-delà de l'âge de 16 ans. Alors que l'adolescente a obtenu, ce qui est extrêmement rare, dix fois la note maximale, A + dans diverses matières, sa candidature a été refusée par Magdalen College, l'une des universités d'Oxford où elle avait déposé un dossier pour étudier la médecine. A l'issue de l'entretien obligatoire avant toute admission, les examinateurs ont inscrit: «Tout comme les élèves venant des écoles publiques, Laura manque de confiance en soi et a des difficultés à s'exprimer malgré une grande capacité à réagir.»
Héritage Tchatcher. C'est cette phrase rendue publique par les médias qui a soulevé une vague de protestations et lancé le débat. Pour les syndicats d'enseignants, il est clair que Laura Spence n'a pas été acceptée tout d'abord parce qu'elle vient d'un milieu modeste et ensuite parce qu'elle a toujours été dans une école financée par l'Etat. En Grande-Bretagne, depuis de nombreuses années, les é