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Libération

Liban: la France veut un mandat «robuste». Le redéploiement de la Finul reste conditionné à un accord entre toutes les parties.

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publié le 31 mai 2000 à 0h42

«Un gars met un arbre au travers de la route et l'ONU s'arrête. Ça

non!» Le général Kelche, patron des armées françaises, a une idée précise des «règles d'engagement» que les militaires souhaitent avant d'aller renforcer les Nations unies au sud du Liban. Elles doivent être «robustes». Pas question de se retrouver dans la situation des Casques bleus en Bosnie avant 1995 ou des soldats français au Liban dans les années 80. Pour nombre de militaires, le souvenir du Liban est amer, avec pour les Français le souvenir de l'attentat contre l'immeuble Drakkar en 1983, qui avait tué 53 parachutistes.

«Nous souhaitons une mission claire et bien cadrée dans le temps», ajoute le général Jean-Pierre Kelche. Depuis plusieurs semaines, les états-majors cogitent sur différents scénarios, mais pour l'instant aucune opération n'est planifiée. Un tel déploiement ne peut se faire qu'avec l'accord, au moins tacite, de toutes les parties: le Liban, Israël, la Syrie et le Hezbollah.

L'idée générale est de «muscler» la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) afin d'aider l'Etat libanais à rétablir sa souveraineté sur les territoires évacués par Israël. Ainsi, les Casques bleus pourraient occuper des postes jusqu'à ce que l'armée libanaise ne s'y déploie. A condition qu'elle le souhaite vraiment" Envoi de matériel. Dans ce cas, les effectifs de la Finul pourraient doubler, passant de 4 500 actuellement à environ 8 000. «Elle a besoin d'adjuvants, en hommes et en matériel», explique-t-on à