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Libération

Elian ne pourra pas demander l'asile aux Etats-Unis. Ce jugement rapproche encore le petit Cubain de son pays.

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publié le 2 juin 2000 à 1h27

Washington, de notre correspondant.

Elian Gonzalez se rapproche de Cuba. La cour fédérale d'Atlanta a donné raison hier au père du petit Cubain et au gouvernement américain, qui veulent laisser rentrer dans son pays le garçon, récupéré au large de la Floride le 25 novembre. Les juges ont débouté la famille américano-cubaine de l'enfant, qui voulait qu'Elian, 6 ans, puisse demander l'asile politique aux Etats-Unis.

Manifestations à Miami. Cette cause célèbre n'a pas pour autant trouvé son épilogue. Les oncles et cousins d'Elian ont quatorze jours pour faire appel, et l'affaire devrait remonter jusqu'à la Cour Suprême des Etats-Unis, contraignant l'enfant et son père à rester à Washington tout au long de la procédure, qui peut encore durer des mois. Hier matin, les parents américains de l'enfant, tout en se disant «déçus» par cet arrêt qui récuse tous leurs arguments, ont juré de poursuivre la bataille juridique, devenue une cause sacrée pour les plus extrémistes des Cubains de Miami. Quelques dizaines de manifestants s'étaient réunis autour de la maison de l'oncle d'Elian, où a vécu le jeune garçon jusqu'à ce que, le 22 avril, le gouvernement fédéral use de la force pour faire appliquer la loi et le rendre à son père, cubain, venu lui rendre visite.

Dans un arrêt très clair, la cour d'Atlanta, dont la juridiction s'étend jusqu'à la Floride, estime que seul le père d'Elian, qui veut rentrer à Cuba avec son fils, peut agir en son nom. Cette décision signifie, selon tous les expert