Menu
Libération

Les 25 enfants otages liberés au Luxembourg. Le ravisseur était hier soir entre la vie et la mort.

Article réservé aux abonnés
publié le 2 juin 2000 à 1h28

Wasserbillig (Luxembourg), envoyé spécial.

Deux coups de feu. Croisés. Aucune sommation et aucune chance pour Neji Bejaoui de s'en tirer. Il est 19 h 20, hier, et les deux tireurs de l'unité d'élite de la police allemande ouvrent le feu sur celui qui détient 25 enfants et 3 éducateurs en otages depuis plus de 24 heures. «Ils se tenaient prêts depuis la fin de la matinée», avoue un policier luxembourgeois. Prêts à ouvrir le feu, dès que l'homme de 39 ans s'écarterait du groupe d'enfants qu'il détient. Le téléphone leur en donne l'occasion. Un entretien avec la police, une ultime négociation. Bejaoui veut prendre un avion pour la Libye et, pour se rendre à l'aéroport, il réclame une voiture. En attendant qu'elle se gare devant la garderie, les négociateurs lui proposent de se laisser interviewer. Et, justement, un journaliste de la chaîne RTL est demandeur. Le preneur d'otages accepte et lorsqu'il aperçoit l'homme à la caméra, il va à sa rencontre. Deux coups de feu, précis. Tirés à plus de 50 mètres, par des hommes en noir, encagoulés. L'une des balles l'atteint à la tête. Il s'effondre, entre la vie et la mort. Très vite, les enfants et les trois éducateurs s'éloignent. Indemnes.

«Vengeance». Cette mort, Antonio n'en voulait pas pour son copain Neji. Depuis 24 heures, il saute d'un pied sur l'autre et interpelle tout le monde, policiers ou journalistes. A tous, il dit la même chose: «Faut pas attaquer, faut lui parler. Je le connais bien, c'est pas un méchant. Des fois, il