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Libération

Coulisses. Bruxelles. Retour à la case euro au Danemark.

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publié le 5 juin 2000 à 1h23

Le référendum du 28 septembre 2000 sera-t-il un nouveau 2 juin 1992?

Il y a huit ans, le royaume nordique, devenu l'un des fers de lance de l'euroscepticisme, plongeait l'Union européenne dans une crise dont elle ne s'est toujours pas remise. Pour la première fois depuis le début de la construction communautaire, un Etat membre disait non à la poursuite de l'intégration en s'opposant à la ratification du traité de Maastricht, restant dès lors à l'écart de l'Union économique et monétaire (UEM) et de la naissance de l'euro. Les 26 et 27 juin de la même année, à Lisbonne, le Conseil européen lançait la mécanique de l'élargissement en renonçant à tout préalable institutionnel. Et les marchés financiers se déchaînaient contre les monnaies européennes" La suite est connue. Une partie des Danois espère rejouer le même coup en refusant de rejoindre l'euro le 28 septembre. «Ceux qui militent pour le non font valoir que l'Europe sera ébranlée», explique un diplomate danois. Pourtant, cette fois, les circonstances sont différentes: l'effet domino ne peut pas jouer, l'Eurolande existant déjà. C'est toute la différence avec Maastricht. Au pire, Suédois et Britanniques renonceront à l'euro. Mais la monnaie unique survivra, même s'il est probable qu'elle connaîtra un trou d'air passager. «Le gouvernement danois et les partisans du oui font valoir cet argument auprès de l'opinion: le référendum concerne notre seul avenir», poursuit ce diplomate. Ils estiment même que le Danemark, pays pér