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Libération

Les Roumains sanctionnent les libéraux aux municipales. Nette avancée des néocommunistes à Bucarest.

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publié le 6 juin 2000 à 1h22

Triomphe des abstentionnistes et forte avancée de l'opposition

néocommuniste: le premier tour des élections municipales roumaines, test pour les législatives et la présidentielle de novembre, a été marqué par un large vote de défiance de l'électorat envers la coalition au pouvoir, composée notamment des démocrates-chrétiens du président Emil Constantinescu et des sociaux-démocrates de Petre Roman. La mairie de Bucarest, fief de la droite libérale depuis 1992, pourrait passer au Parti de la démocratie sociale (PDSR, néocommuniste) de l'ex-président Ion Iliescu. Selon un sondage de l'institut privé Imas, leur candidat Sorin Oprescu arrive largement en tête avec 44% des suffrages, devançant le candidat chrétien-démocrate Catalin Chirita (17% des voix) et le ministre social-démocrate Traian Basescu (également 17%). Lassés par les affaires de corruption et exaspérés par l'effondrement d'un fonds spéculatif, les électeurs bucarestois comme ceux du reste du pays ont largement boudé le scrutin.

Au niveau national, le dernier taux de participation connu dimanche soir n'atteignait que 44,5%, alors qu'à Bucarest il était encore plus faible avec 31,6%. Le taux de participation définitif ne devait être annoncé que dans la nuit de lundi.

Le vote du blâme. «C'est le triomphe de l'écoeurement national!», s'exclame l'éditorialiste du quotidien Curentul. «Le grand ras-le-bol», titrait lundi à la une le quotidien Libertatea (indépendant). Le quotidien populaire National annonçait sur cinq colonn