Jérusalem, de notre correspondant.
Les députés du Likoud exultent. Ils sortent de leurs travées et tombent dans les bras des religieux du Shas. Les premiers sont dans l'opposition. Les seconds au gouvernement. Cela ne les a pas empêchés de s'unir le temps d'un scrutin. Ehud Barak quitte l'hémicycle sans dire un mot. La Knesset vient de lui infliger une défaite, la première, en approuvant par 61 voix contre 48 la tenue d'élections anticipées. Il ne s'agit que d'un vote préliminaire, sans conséquence immédiate, mais lourd de menaces.
La majorité vient de voler en éclat. Trois des six partis qui la composent (le Shas, Yisrael B'Aliya et le Parti national religieux) ont voté avec la droite. Barak avait menacé de renvoyer les ministres frondeurs. Six d'entre eux ont passé outre. En début de soirée, il met fin à leur fonction. «Ils se sont eux mêmes limogés», déclare-t-il à la télé. Et d'annoncer la mise en place dans les prochains jours d'une équipe «plus efficace qui se rapprochera ou différera du cabinet actuel». Toutes les options restent ouvertes.
Négociations de paix. Le Shas, le parti ultraorthodoxe, qui dispose de 17 sièges au Parlement sur 120, a refusé de se soumettre et ne souhaitait pas se démettre pour autant. Il ne veut pas quitter le gouvernement, ni provoquer sa chute, mais obtenir une aide financière pour son réseau éducatif. Son vote sanction n'est qu'un avertissement. «La balle est maintenant dans le camp du Premier ministre. C'est à lui de prendre les mesures qui