Athènes de notre correspondante
C'est l'indignation et l'inquiétude en Grèce, après l'assassinat hier de l'attaché militaire britannique Stephen Saunders dans un attentat qui démontre à nouveau l'impuissance d'Athènes à éradiquer un terrorisme chronique. Le général de brigade de 53 ans a été tué par deux inconnus en moto qui ont ouvert le feu sur lui alors que sa voiture roulait sur une large avenue du nord de la capitale à l'heure des grands embouteillages matinaux. Les motards sont parvenus à prendre la fuite. Le diplomate britannique est mort une heure plus tard à l'hôpital.
L'attentat n'a pas été pour le moment revendiqué, mais la méthode employée par ses auteurs et l'arme un pistolet de calibre 45 dont quatre douilles ont été retrouvées sur les lieux de l'attaque incitent le ministère de l'Ordre public à mettre en cause le groupe terroriste «17 Novembre», soupçonné d'une vingtaine d'assassinats en vingt-cinq ans. L'attaché militaire était un habitué des missions sensibles et avait notamment travaillé en Irlande du Nord ou en Irak.
Grogne occidentale. Le Premier ministre socialiste, Costas Simitis, a exprimé son «horreur» devant cet «acte barbare», assurant que le gouvernement «ne permettra à personne de renverser le cours normal des choses ou de ternir l'image de la Grèce moderne, paisible et démocratique». De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Georges Papandréou, a affirmé la volonté du gouvernement de poursuivre les efforts «pour combattre sans merci les