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Libération

Attentat ciblé au coeur d'Athènes

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Un diplomate britannique abattu hier en Grèce.
publié le 9 juin 2000 à 2h04

Athènes de notre correspondante

C'est l'indignation et l'inquiétude en Grèce, après l'assassinat hier de l'attaché militaire britannique Stephen Saunders dans un attentat qui démontre à nouveau l'impuissance d'Athènes à éradiquer un terrorisme chronique. Le général de brigade de 53 ans a été tué par deux inconnus en moto qui ont ouvert le feu sur lui alors que sa voiture roulait sur une large avenue du nord de la capitale à l'heure des grands embouteillages matinaux. Les motards sont parvenus à prendre la fuite. Le diplomate britannique est mort une heure plus tard à l'hôpital.

L'attentat n'a pas été pour le moment revendiqué, mais la méthode employée par ses auteurs et l'arme ­ un pistolet de calibre 45 dont quatre douilles ont été retrouvées sur les lieux de l'attaque ­ incitent le ministère de l'Ordre public à mettre en cause le groupe terroriste «17 Novembre», soupçonné d'une vingtaine d'assassinats en vingt-cinq ans. L'attaché militaire était un habitué des missions sensibles et avait notamment travaillé en Irlande du Nord ou en Irak.

Grogne occidentale. Le Premier ministre socialiste, Costas Simitis, a exprimé son «horreur» devant cet «acte barbare», assurant que le gouvernement «ne permettra à personne de renverser le cours normal des choses ou de ternir l'image de la Grèce moderne, paisible et démocratique». De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Georges Papandréou, a affirmé la volonté du gouvernement de poursuivre les efforts «pour combattre sans merci les