Jérusalem de notre correspondant
Ehud Barak est parti à la recherche d'une chambre introuvable. Désavoué mercredi par la Knesset, délaissé par une partie de ses alliés, il lui faut rebâtir très vite une coalition. Une tâche particulièrement difficile, aucune des options qui s'offre à lui n'étant satisfaisante. «Il doit maintenant choisir, plus ou moins, entre le choléra, la lèpre et le psoriasis», écrit l'un des plus célèbres éditorialistes israéliens, Hemi Shalev, dans l'édition d'hier du quotidien Ma'ariv.
Limogeages. Le leader travailliste a promis de procéder au limogeage des six ministres qui ont voté contre lui en approuvant la tenue d'élections anticipées. Les rebelles risquent d'être démis de leurs fonctions lors de la réunion du cabinet dimanche. Mais leur renvoi pourrait être de courte durée. Ehud Barak a déclaré hier vouloir former une nouvelle équipe «similaire à celle qui existe actuellement ou avec des changements mineurs».
Le long week-end qui a débuté hier soir avec la fête juive de la Pentecôte (Chavouot) va être l'occasion de durs marchandages. Le Premier ministre espère encore éviter la rupture avec le Shas, le parti ultra-orthodoxe séfarade, par qui la crise parlementaire est arrivée. Ce dernier exige de l'Etat qu'il vienne au secours de son réseau scolaire en faillite et demande à ne plus subir la tutelle du ministre de l'Education, Yossi Sarid, qui est aussi chef du Meretz, un mouvement pacifiste et attaché à la laïcité. Yossi Sarid refuse de changer de po