Mayence envoyées spéciales
Réformes des institutions européennes: c'est le message que Gerhard Schröder, Jacques Chirac et Lionel Jospin ont imposé au 75e sommet franco-allemand, vendredi à Mayence. Pour le président français, «ce sommet a été l'occasion de constater que, lorsque cela est nécessaire, l'entente entre la France et l'Allemagne est sans faille». A trois semaines du passage de relais de la présidence de l'Union européenne entre le Portugal et la France, Français et Allemands ont voulu «ne laisser planer aucun doute» (assure Schröder) sur leur cohésion.
Même sur le sujet le plus sensible la repondération des voix au Conseil des ministres européens notamment pour mieux refléter l'écart de plus de 20 millions d'habitants entre l'Allemagne et la France , Jacques Chirac n'écarte pas que la première puisse à l'avenir peser plus lourd que la seconde: «Je crois que la prise en compte des éléments démographiques est souhaitable», a déclaré le président. «Ce n'est pas cela qui va nous fâcher», a confirmé le chancelier. Les détails restent toutefois à affiner d'ici au sommet de Nice en décembre, en fonction des compromis à négocier avec les autres pays. Pour la France, l'essentiel serait de conserver son poids relatif actuel de 11 % des voix au Conseil, même dans une Union à 27 pays, expliquait-on à Mayence. L'autre souci serait que les six fondateurs de la CEE plus l'Espagne conservent plus de la moitié des suffrages pour pouvoir donner le la dans une UE élargie.
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