New York de notre correspondant
Pour tout le monde, John E. Robinson était un «gentil voisin». Un homme agréable qui ne manquait jamais de dire bonjour, tondait sa pelouse toutes les semaines et animait les barbecues dans le parc de mobile homes que gérait sa femme dans la petite ville d'Olathe, au sud de Kansas City. Une fois assis devant son ordinateur, M. Robinson semblait toutefois être en proie à un changement radical de personnalité.
Selon la police du Kansas, ce «gentil voisin» de 55 ans attirait les jeunes femmes en leur proposant des emplois, ou des jeux sexuels sadomasochistes, utilisant le doux nom d'emprunt de Slavemaster (littéralement «Maître d'esclave»). A ce jour, cinq corps de jeunes femmes ont été retrouvés dans des bidons sur des propriétés appartenant à John E. Robinson, au Kansas, mais aussi au Missouri. Mercredi, les autorités ont précisé de surcroît que l'homme, désormais baptisé «le meurtrier en série de l'Internet» par la presse locale, pourrait être lié à la disparition de quatre autres jeunes femmes et d'un bébé. Des affaires non élucidées et classées depuis 1984, et qui ont contraint le FBI à se saisir du dossier.
Corps dans des bidons. La face cachée de John E. Robinson, la police du Kansas l'a découverte la semaine dernière, quand deux femmes se sont présentées au poste pour affirmer qu'elles l'avaient rencontré dans des chambres d'hôtels pour des «expériences sadomasochistes», après un échange de messages via le Web. Dans les deux cas, Robinson le