Près de quatre décennies après l'indépendance, la visite que le président algérien Abdelaziz Bouteflika achève samedi soir à Paris devait sceller les "retrouvailles" entre la France et l'Algérie. Ce message fort de "paix et de réconciliation" a été répété par Abdelaziz Bouteflika et les plus hauts dirigeants français pendant tout ce voyage. Permettra-t-il à la France de faire un pas décisif vers la "normalisation" de ses relations avec l'Algérie? C'est en tout cas l'un des objectifs fondamentaux de sa diplomatie. Du coup, les autorités françaises n'ont rien négligé pour qu'il en soit ainsi. Abdelaziz Bouteflika ne retournera pas à Alger sans motifs de satisfaction. Même s'il a affirmé vendredi "rentrer les mains vides", il a eu en partie gain de cause sur la réduction de la dette extérieure de son pays (voir page suivante). Accueilli avec tous les honneurs, il a en outre obtenu la consécration qu'il attendait d'un pays qui avait manifesté sa "déception" après son élection pour le moins contestée. Enfin, Paris n'a même pas toléré qu'une péniche affrétée par les familles de "disparus" accoste symboliquement à la hauteur de l'Assemblée au moment où Bouteflika y prenait la parole.
Image. Le bilan est évidemment positif. Surtout pour un président embourbé dans une lutte de pouvoir avec les "décideurs" militaires qu'on dit, à tort ou à raison, de moins en moins enthousiastes à l'égard de celui qu'ils ont fait roi. Bouteflika peut désormais leur faire valoir que le régime lui doit d