Séoul correspondance
Quelques jours avant le sommet intercoréen, lorsque l'on interrogeait les Sud-Coréens sur leurs attentes, ils répondaient invariablement que celui-ci constituait avant tout un événement symbolique et qu'il serait présomptueux d'en attendre quelque chose de très concret. Au lendemain du sommet, le mot réunification est maintenant sur toutes les lèvres, même si personne ne l'envisage à court terme et si on est incapable de dire en quoi elle pourrait consister.
A l'exception de la dialectique immuable des groupes ultraconservateurs tels que la Korea Freedom League ou le National Congress for Freedom and Democracy, pour qui le sommet n'a fait que confirmer l'attitude calculatrice du régime nordiste et sa capacité de nuisance, c'est tout le discours sur la Corée du Nord qui est en train de changer à Séoul. Le ministre de la Défense a, par exemple, demandé officiellement de cesser toute forme de propagande anti-Corée du Nord sur la zone démilitarisée de Panmunjom et on parle déjà, à la télévision, des aménagements qu'il faudra apporter aux manuels scolaires pour y présenter une image moins négative du Nord.
Détails appréciés. Déjà très critiquée par les associations de défense des droits de l'homme, car servant souvent de prétexte à étouffer toute forme de contestation sociale, la loi de sécurité nationale ne devrait pas subsister longtemps sous sa forme actuelle. Alors qu'il y a seulement une semaine, il était répréhensible de montrer un intérêt pour le régime n