Vienne de notre correspondant
En parleront-ils? N'en parleront-ils pas? Depuis plusieurs semaines, la pendule de la vie politique autrichienne semble s'être bloquée à une date: celle du 19 juin, ouverture du dernier sommet de la présidence portugaise de l'Union européenne. Avec l'espoir que s'esquisse enfin à Feira le début de la fin des sanctions que les Quatorze ont décidées en février contre Vienne quand l'extrême droite de Jörg Haider est entrée au gouvernement. "Je compte bien sur un début de sortie des sanctions avant la fin de la présidence portugaise", scande le chancelier conservateur Wolfgang Schüssel depuis plusieurs jours. Les médias autrichiens scrutent la moindre évolution de la position des Quatorze. Jeudi dernier, une bouffée d'espoir s'est emparée des Autrichiens en entendant le Britannique Robin Cook estimer qu'"il serait bon de trouver une solution, afin de rétablir une coopération étroite avec l'Autriche". Le soir même, l'optimisme se transformait en désespoir. Le Premier ministre portugais, après avoir laissé entrevoir "l'ouverture d'une porte", a sèchement remis les pendules à l'heure estimant que rien n'a changé dans la situation politique autrichienne.
Observatoire. Afin de plaire à son opinion nationale, le gouvernement de Wolfgang Schüssel garde le front haut. Dans les couloirs des chancelleries européennes, a circulé l'idée de proposer une levée des sanctions en échange de la mise en place d'un "observatoire" sur l'état de la démocratie. Or, avant mê