Les libéraux iraniens contre-attaquent pour défendre la liberté de la presse. Les députés réformateurs ont engagé hier le processus législatif de libéralisation de la presse, mise à mal par une loi restrictive votée par l'ancienne majorité conservatrice et par de récentes suspensions massives de journaux.
Ils ont également protesté contre les arrestations de journalistes et intellectuels, s'inquiétant de leurs conditions de détention et se sont déclarés déterminés à "agir pour la garantie des droits" de tous les Iraniens, et d'user dans ce but "de tous les moyens légaux".
Une motion votée par la quasi-totalité des députés présents au Majlis (Parlement), recommande d'amender "d'urgence" le dernier texte restrictif, adopté le 18 avril par l'ancienne majorité conservatrice.
Majoritaires depuis les législatives du 18 février et du 5 mai, les partisans du président Mohammad Khatami entendent ainsi tenir une de leurs promesses électorales, qui avait expliqué leur raz-de-marée aux élections, notamment auprès des jeunes. Le nouveau Majlis compte d'ailleurs de nombreux journalistes.
La loi actuellement en vigueur renforce les sanctions pour délits de presse, interdit de critiquer la Constitution, autorise la justice à intervenir, pratiquement sans préavis, pour suspendre ou sanctionner les publications et leurs responsables ainsi que les journalistes. Elle interdit également à un journal suspendu de reparaître sous un nouveau nom, une pratique courante en Iran.
D'autre part, 151 députés r