Damas, envoyé spécial.
Au lendemain du congrès du parti Baas qui a désigné Bachar el-Assad pour succéder à son père, Issam el-Zaïm, ministre du Plan, économiste international et l'un des hommes de Bachar, explique la politique de réforme que veut mener le successeur du président syrien: lutte contre la corruption, remise sur pied de l'économie syrienne, ouverture du système. Il exclut cependant la privatisation. Mardi, Bachar el-Assad a été formellement élu à la tête du "commandement régional", ou bureau politique, dont 12 des 21 membres sont des nouveaux venus qui lui sont proches. Neuf vétérans, symboles du commandement sortant, ont toutefois été reconduits.
Y aura-t-il un remaniement ministériel après le référendum à venir consacrant Bachar comme président de la Syrie, l'actuel gouvernement comprenant bon nombre d'anciens ministres?
La règle est que nous ne portions aucun jugement sur l'ancien gouvernement. C'est vrai qu'il a fait l'objet de beaucoup de critiques, en particulier en ce qui concerne l'adoption du budget 1999, tardivement soumis au Parlement (le 17 décembre, ndlr). Ce retard n'est pas justifié, il est en partie responsable de la stagnation dont souffre la Syrie cette année. Les Syriens s'attendent à une modification partielle de ce gouvernement, à la suite du congrès extraordinaire du parti Baas. Les congrès du parti donnent lieu en général à des remaniements ministériels. Un tel remaniement est donc probable mais, je le répète, il est essentiellement lié aux r