New York, de notre correspondant.
Quatre heures avant son exécution, Gary Graham n'aura obtenu aucun sursis de la part de la Commission des grâces du Texas. Malgré la campagne nationale qui s'est organisée en faveur de cet homme de 36 ans, condamné à mort en 1981 sur la base d'un seul témoignage, les dix-huit membres de la commission ont donc voté hier contre le fait de commuer sa sentence, contre un pardon et contre la possibilité de lui accorder un report de cent vingt jours. "La Commission a décidé de ne pas recommander un sursis", a déclaré Larry Fitzgerald, l'un de ses membres. Les juges ont préconisé à George W. Bush, le gouverneur du Texas et candidat républicain à la présidence, d'avaliser l'exécution, en se disant "pleinement conscients de leur responsabilité".
En dernier recours, les avocats de Gary Graham on annoncé qu'ils allaient déposer un appel auprès de la Cour suprême, mais tous les experts judiciaires estimaient que le détenu serait exécuté, comme prévu, par injection létale.
La décision de la Commission des grâces du Texas a été accueillie par des cris de "meurtriers, meurtriers", devant la prison de Huntsville où des centaines de manifestants ont commencé à se masser pour protester contre l'exécution. Depuis plusieurs semaines, en effet, le cas de Gary Graham a soulevé de nombreuses critiques aux Etats-Unis, alors que plusieurs voix ont estimé qu'"il n'avait pas bénéficié d'un procès équitable". On a notamment appris que son avocat de l'époque n'avait pas pr