Genève de notre correspondant
Aux côtés de la croix et du croissant, le diamant va devenir le troisième emblème du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. A moins d'un rebondissement de dernière minute, cette décision devrait être entérinée officiellement d'ici à la fin de l'année. La solution du diamant, un emblème non confessionnel, permettra enfin d'ouvrir les portes du Mouvement à la section israélienne du Bouclier-de-David (Magen David Adom, le "MDA"), après cinquante-deux ans d'attente. La question de la reconnaissance de l'emblème de l'Etat juif ayant toujours, jusqu'ici, fait obstacle. Le diamant rouge permettra aussi de satisfaire les revendications du Kazakhstan et de l'Erythrée, deux pays à la fois musulmans et chrétiens, qui se voyaient interdire par les statuts existants d'arborer en même temps la croix et le croissant.
Risques multiples. Début 2000, le nouveau président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Jakob Kellenberger, décidait de tout mettre en oeuvre pour régler d'ici à la fin de l'année la question de l'emblème. Le temps pressait. La Croix-Rouge américaine menaçait de ne plus payer ses contributions - environ 30 millions de francs, soit 25 % du budget versé par les sections nationales à la fédération -, si le Magen David Adom n'était pas pleinement reconnu. Une année électorale américaine et le risque que l'affaire ne dégénère en "cause célèbre" pesaient aussi. La perspective de la proclamation, cette année, d'un Et