Las de la guerre, des officiers serbes ont évoqué pour la première fois les atrocités intolérables commises par l'armée yougoslave au Kosovo durant la campagne de frappes aériennes de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan).
Un commandant a reconnu avoir observé avec horreur un soldat décapiter un garçonnet de 3 ans devant sa famille. Un autre a décrit comment les chars de son unité avaient pilonné sans discernement des villages albanais avant que la police paramilitaire y entre et massacre les survivants.
Enormité des crimes. Ces confessions choquantes ont été faites par des officiers dans le cadre d'une enquête ordonnée par les Renseignements de l'armée, en janvier et février. Ils ont déclaré que ce rapport interne donnait pour la première fois un aperçu de l'ampleur des massacres au Kosovo et ils ont affirmé être choqués par l'énormité des crimes. Les plus troublants sont les témoignages croisés d'officiers supérieurs, laissant entendre que des unités de l'armée yougoslave (JNA) sont responsables de la mort d'au moins 800 enfants albanais âgés de moins de 5 ans.
Plusieurs officiers interrogés pour l'enquête ont déclaré à l'IWPR (Institute for War and Peace Reporting) que l'objectif de celle-ci était d'évaluer leur état d'esprit sur fond de tensions croissantes entre la Serbie et le Monténégro. Les anciens combattants se dont déclarés horrifiés devant l'éventualité de lancer une campagne militaire contre leurs cousins ethniques. Ils affirment avoir été traumatisé