Un peu de neuf sous le Soleil-Levant. Si le Parti libéral-démocrate (PLD), au pouvoir au Japon depuis la Seconde Guerre mondiale, reste prédominant à l'issue des élections législatives anticipées d'hier, il a perdu la majorité absolue. Et c'est grâce à son alliance avec deux partis conservateurs qu'il pourra continuer à gouverner, après ce scrutin d'abord marqué par une très forte abstention et par une nette progression du Parti démocrate, principale force d'opposition. Avec 230 sièges (41 de moins que dans l'Assemblée précédente), contre 240 nécessaires pour avoir la majorité absolue, le PLD n'est plus un parti tout-puissant.
Conséquence de cet échec, le Premier ministre par intérim, Yoshiro Mori (PLD), successeur de Keizo Obuchi décédé le 14 mai, pourrait être contraint à la démission. Car sa faible popularité, due à ses récentes déclarations nostalgiques sur le passé militariste et impérialiste du Japon, en fait, aux yeux des responsables du parti, le bouc émissaire idéal pour un lendemain de défaite. "J'attends avec humilité le jugement de mon parti", a précisé Mori. "Je reconnais que j'ai été critiqué par les électeurs", a-t-il ajouté. Néanmoins, un tel départ ne devrait pas intervenir avant la fin juillet, en raison de la tenue du sommet du G8 à Okinawa.
Les libéraux-démocrates devront s'appuyer pour continuer à gouverner sur deux partis de droite eux-mêmes en perte de vitesse: ainsi, le Komeito, façade politique de la puissante secte Sokka Gakai, vient de perdre près de