Bangkok, de notre correspondant.
La libération, samedi soir, de l'un des 21 otages retenus depuis plus de deux mois sur l'île de Jolo, dans le sud des Philippines, par le groupe islamique Abu Sayyaf, fait renaître l'espoir d'une issue positive après des semaines d'enlisement dans les négociations. "C'est une percée, et nous l'avons réalisée dans la discrétion", s'exclamait, ravi, le négociateur en chef, Robert Aventajado, en commentant la libération de Zulkarnain Hashim, l'un des 9 otages malaisiens enlevés fin avril de l'île malaisienne de Sipadan en même temps que 3 Allemands, 2 Français (Stéphane Loisy et Sonia Wendling), 1 Libanaise, 2 Sud-Africains, 2 Finlandais et 2 Philippins.
En fait, la libération du Malaisien semble avoir été une surprise totale, y compris pour l'équipe officielle des négociateurs dirigée par Aventajado. Ceux-ci se trouvaient à Manille du fait de la suspension, depuis le 27 mai dernier, des négociations; les pourparlers avaient calé après que les ravisseurs ont séparé les otages asiatiques des occidentaux par crainte d'une opération militaire de sauvetage.
Officiellement, les autorités philippines expliquent cette libération inattendue comme un "geste de bonne volonté" des ravisseurs. Pourquoi le choix s'est-il porté sur cet agent des eaux et forêts de 29 ans? "Il a impressionné les ravisseurs par sa ferveur religieuse et par sa connaissance des textes islamiques", indique une source proche des négociateurs. Mais toute une série d'indices tendent à ac