Hanovre, Berlin envoyés spéciaux
Tout va mieux entre l'Allemagne et la France:
le chancelier Gerhard Schröder s'est révélé un supporter enthousiaste des Français lors du match de dimanche soir contre l'Espagne. A la petite table du Königsberg - le restaurant préféré du chancelier dans sa ville de Hanovre -, où s'étaient retrouvés dimanche soir Gerhard Schröder, Jacques Chirac, leurs épouses Doris et Bernadette, et leurs deux interprètes, le chancelier a vite abandonné la conversation pour suivre le match France-Espagne retransmis par un téléviseur placé tout exprès. Après quelques dizaines de minutes de conversation en face de Chirac, Schröder a cédé son siège à l'interprète pour mieux se concentrer sur le foot.
Emerveillement. Le lever de rideau de la première visite d'Etat d'un président français en Allemagne depuis celle de Mitterrand en 1987, s'est ainsi voulu délibérément léger pour tenter de nouer des liens plus intimes. Lundi matin, les deux couples ont consacré près
de deux heures à visiter les pavillons de la France, de l'Allemagne et de l'Union européenne à l'exposition universelle de Hanovre. L'occasion
de quelques émerveillements: "J'imagine qu'ici, ça symbolise l'univers", s'est exclamée Bernadette Chirac sous la voûte étoilée du pavillon de l'Union européenne (UE). Les deux hommes ont posé devant la maquette de l'A3XX, le futur Airbus gros porteur, ou devant un pan arraché du mur de Berlin. Il a fallu pourtant renoncer à l'image qui aurait été la plus forte: Schröde