Bruxelles, de notre correspondant.
Les Français en sont tout gênés. Et les Européens se font une raison. En dépit de l'élargissement continu de l'Union européenne, les représentants de l'hexagone demeurent omniprésents dans les institutions communautaires. "Même si l'influence de la France est aujourd'hui moindre que ce qu'elle a été, notamment du temps de Jacques Delors (1), elle reste plus forte que beaucoup ne le pensent", note un haut fonctionnaire espagnol. "Pour beaucoup de nos partenaires, notre influence reste forte. Trop forte", ironise un diplomate français. L'opinion publique ne s'y trompe d'ailleurs pas : 62 % des Français estiment que leurs intérêts sont bien défendus à Bruxelles (2). Un plébiscite.
Concours. La France, pays fondateur de l'Union, part avec un avantage sur les autres pays: la Commission, l'organe exécutif, a été faite à son image. "Les fonctionnaires français détachés à la Commission me disent qu'ils s'y sentent toujours très à l'aise", raconte un diplomate français. L'organisation administrative, les procédures de recrutement, la gestion des carrières, tout favorise les représentants de l'hexagone qui travaillent dans une ville francophone. Certes, les eurofonctionnaires ne sont pas censés défendre le point de vue de leur pays d'origine: mais il est évident qu'un Français sera plus sensible aux exigences du service public ou aux vertus de l'interventionnisme étatique qu'un Danois.
Les résultats du concours organisé en 1999 par Bruxelles confirment