Pierre Simon, directeur général de l'Afecei (Association française des établissements de crédit et des entreprises d'investissement), mais surtout le représentant des banques au Comité national de l'euro, s'exprime sur l'organisation pratique et les craintes suscitées par le passage à l'euro.
Plus personne ne fait campagne pour l'euro. Pourquoi ce silence à dix-huit mois de la disparition des francs?
La mobilisation se poursuit! Mais le travail est souterrain. Nous sommes dans une phase intermédiaire après le temps fort de janvier 1999 quand l'euro est devenue la monnaie de l'Union européenne. La campagne va reprendre bientôt. Je crois qu'il est inutile de parler aujourd'hui aux gens de ce qu'ils feront dans un an et demi. C'est beaucoup trop tôt.
On dit que les entreprises, plus longues à se préparer, ont pris beaucoup de retard? N'est-ce pas inquiétant?
Les grandes entreprises seront prêtes; elles ont étalé le processus dans le temps. Ce n'est pas le cas des petites. Selon la dernière enquête des chambres de commerce, moins de 10 % des PME ont adopté l'euro. Or, il est fortement souhaitable que toutes les entreprises aient basculé avant l'automne 2001. Sinon, en janvier 2002, elles seront submergées par toutes les choses à faire. On sent toutefois depuis deux mois un léger réveil: les gens savent un peu mieux ce qu'ils vont faire. Nous attendons une action forte des pouvoirs publics sur ce terrain.
Le Comité national de l'euro a arrêté le scénario du passage à l'euro - préalime