La présidence française sera placée sous le signe de l'eau et des casinos. Les villes retenues pour les trois temps forts de ce semestre sont toutes en bord de mer: Biarritz, pour le Conseil européen informel des 13-14 octobre; Marseille, pour le rendez-vous euro-méditerranéen des 13-14 novembre; puis Nice, sommet final, les 7 et 8 décembre, où les Quinze, si tout va bien, légueront à l'histoire un traité du nom du chef-lieu des Alpes-Maritimes. Coût de l'opération: environ 220 millions de francs.
A Biarritz, les chefs d'Etat et leurs délégations seront à cheval entre deux casinos, le municipal et le Bellevue. Pour leur réunion informelle, début septembre, à Evian, les ministres des Affaires étrangères éclipseront aussi les croupiers. Comme l'explique Patrick Villemur, l'homme de la logistique au Quai d'Orsay: "Les villes de thermes et de jeux ont l'avantage de posséder l'aéroport international et les capacités hôtelières indispensables à ce genre d'événement." Un sommet européen mobilise grosso modo 3 000 à 4 000 journalistes du monde entier, 1 000 officiels des différents pays et un millier de
policiers.
Nice et Biarritz ont été choisis il y a plus d'un an par Chirac et Jospin. Le choix de la ville basque - "rien à voir avec Michèle Alliot-Marie, qui a été élue bien plus tard à la tête du RPR", souligne-t-on à l'Elysée - mettra particulièrement la police et les renseignements généraux sur les dents: un attentat de l'ETA ferait désordre, surtout après la bombe posée cette sema