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Libération

Les Russes criblés en Tchétchénie

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Cinq attentats-suicides en 24 heures, 44 soldats tués et 120 blessés.
publié le 4 juillet 2000 à 2h46

Moscou de notre correspondant

Quarante-quatre soldats russes tués et quelque 120 autres blessés en vingt-quatre heures, c'est le bilan officiel donné hier par le parquet tchétchène (prorusse) d'une série de cinq attaques-suicides commises entre dimanche et lundi par les forces tchétchènes. Le porte-parole de ces dernières, Movladi Oudougov, avance, lui, le chiffre rond de 500 tués et 1 000 blessés côté russe, les uns et les autres restant plus discrets sur les pertes tchétchènes.

Quel qu'il soit réellement, ce bilan est extrêmement lourd. Et constitue une gifle pour les généraux russes et le président russe Vladimir Poutine, qui a tenu hier au Kremlin une réunion extraordinaire avec les ministres concernés. Avec, on l'imagine, une seule vraie question à l'ordre du jour: comment sortir de ce bourbier?

Il ne faut jamais vendre la peau d'un ours tchétchène avant de l'avoir tué. Le commandant en chef des forces armées russes dans le Caucase du Nord, le général Guennadi Trochev, vient une nouvelle fois de l'apprendre à ses dépens. Le dimanche 25 juin, il avait déclaré que la guerre était finie "en tant que telle" et que les soldats allaient laisser la place aux forces du ministère de l'Intérieur. Depuis, il ne se passe pas un jour sans qu'un attentat, une attaque-surprise ou un camion-suicide ne viennent alourdir le bilan des pertes russes. Vladimir Poutine a eu beau mettre la Tchétchénie sous administration directe du Kremlin pour une durée de deux à trois ans, il a beau avoir nomm