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Libération

L'antimissiles US testé en temps réel

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Si l'essai est réussi, Clinton pourrait donner un ""feu vert limité"" à la poursuite du programme NMD.
publié le 8 juillet 2000 à 2h55

Alors que l'armée américaine doit procéder dans la nuit de vendredi à samedi à un nouvel essai de son futur système antimissiles NMD, les sénateurs français viennent de publier un rapport dans lequel ils estiment que "la France doit s'intéresser aux capacités antibalistiques" (1). Un ton nouveau qui témoigne de l'évolution en cours à Paris sur ce dossier. Partis bille en tête contre l'initiative américaine, les responsables français adoptent désormais une position plus "réservée" que franchement hostile.

L'essai américain du 7 juillet sera le troisième du genre. Tiré de l'atoll de Kwajalein aux îles Marshall (Pacifique), un missile doit intercepter un autre missile lancé vingt minutes plus tôt de la base de Vandenberg, en Californie. A plus de 20 000 km/h, le missile "tueur" doit venir frapper une tête censée contenir une arme nucléaire, après l'avoir distinguée d'un leurre. Pour la première fois, l'ensemble des composantes du NMD sera testé en temps réel: les détecteurs dans l'espace et au sol, les radars, les communications avec le missile tueur ou le système de commandement. Le 2 octobre 1999, un premier test avait été couronné de succès, alors qu'un deuxième essai, le 18 janvier 2000, s'était conclu sur un échec. Si le test de vendredi est réussi, le président Bill Clinton pourrait donner durant l'été un "feu vert limité" à la poursuite du programme, en laissant à son successeur le soin de décider de son déploiement opérationnel à partir de 2003.

Pour Washington, le progra