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Libération

Camp David : Clinton veut y croire

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Le Président espère arracher un compromis Barak-Arafat.
publié le 12 juillet 2000 à 3h01

Washington

de notre correspondant

Après sept ans de paix au rabais, Barak et Arafat se sont retrouvés hier face à face pour tenter de convenir, sous haute influence américaine, d'un accord final entre leurs deux peuples. Bill Clinton, avant de présider le premier jour de ce sommet à Camp David, n'a pas caché les difficultés pour convaincre les deux hommes de trouver un "compromis sans renier leur principes". "Il n'y a pas de garantie de succès, a reconnu le président, mais ne pas essayer garantit d'échouer." Pour Washington, ce sommet est évidemment à haut risque, mais selon l'administration américaine, les conséquences d'un échec ne seront pas pires que l'inaction.

Les Américains savent que les deux leaders sont arrivés affaiblis à Camp David: Arafat parce qu'il a déjà trop cédé, Barak parce qu'il a été abandonné en cette heure cruciale par plusieurs de ses alliés. Mais, selon l'analyse des Américains, ainsi acculés, le Premier ministre israélien et le leader palestinien n'ont plus grand-chose à perdre et pourraient justement être mieux disposés à accepter des compromis aussi difficiles qu'historiques. Bill Clinton a une nouvelle fois rendu hommage à Ehud Barak et aux risques politiques qu'il a acceptés au nom du processus de paix, rappelant que plus de la moitié des Israéliens soutiennent ses efforts.

Clinton, qui s'est plongé dans l'histoire du Moyen-Orient et de ses tourments, a rappelé qu'au moment des accords d'Oslo, en 1993, Rabin n'avait qu'une majorité d'une voix à la K