Plus de 3 000 survivants sont brièvement retournés hier à Srebrenica pour commémorer dans l'émotion, mais sans incident avec la population serbe qui désormais peuple la ville, les massacres de juillet 1995. Entourées par les représentants de la communauté internationale, qui reconnaît aujourd'hui sa responsabilité dans la chute de cette enclave théoriquement "zone de sécurité" sous protection de l'ONU, les familles musulmanes ont assisté à un service religieux d'une quinzaine de minutes. Arrivés dans une soixantaine de cars, souvent en pleurs, les survivants se sont recueillis dans l'ancienne usine de batteries où les hommes furent séparés des femmes. Les Casques bleus hollandais avaient assisté impuissants au début des massacres, pour lesquels le secrétaire général de l'ONU Kofi Annan a réitéré lundi ses "plus profonds regrets et remords". Plus de 7 000 Musulmans avaient été exécutés par les Serbes après la chute de Srebrenica, le 11 juillet 1995. Les restes de 4 000 personnes ont été retrouvés.
Le convoi de musulmans, protégé par un important dispositif de la police serbe et des forces de l'Otan, a circulé sans incident en territoire serbe. Seuls quelques injures et gestes obscènes ont salué son passage par endroits. Le haut représentant civil en Bosnie Wolfgang Petritsch, le chef de la mission de l'ONU Jacques Klein, l'ambassadeur américain Thomas Miller, assistaient à la cérémonie. "Nous savons qui est l'assassin, où il se trouve, nous savons comment le capturer mais nous