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Libération

Yoshiro Mori joue quitte ou double sur le G8 à Tokyo

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Tout juste élu, le Premier ministre nippon compte sur le sommet des pays riches pour redorer son image.
par Gabriel LOUIS
publié le 12 juillet 2000 à 3h01

Tokyo correspondance

Madeleine Albright n'aura donc pas son nom gravé sur une plaque de marbre à l'entrée de l'un des nouveaux bâtiments municipaux de Miyazaki ! Très déçues par l'absence de la secrétaire d'Etat américaine, retenue in extremis aux Etats-Unis par les pourparlers de paix sur le Proche-Orient, les autorités de cette ville de l'île de Kyushu, qui accueille, aujourd'hui et demain, la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du G8..., ont décidé de laisser pour l'instant l'immeuble sans patronyme. Une preuve, s'il en était besoin, de l'extrême importance qu'accordent les Japonais au bon déroulement du sommet annuel des chefs d'Etat et de gouvernement des pays riches plus la Russie, qui doit se tenir sur l'île méridionale d'Okinawa, du 21 au 23 juillet. Après la réunion préalable des ministres des Finances, organisée samedi à Fukuoka, également dans l'île de Kyushu, la rencontre à partir de ce mercredi après-midi des chefs de la diplomatie du G8 a fait l'objet de préparatifs très attentionnés à Tokyo. D'autant que le Premier ministre nippon tout juste réélu, Yoshiro Mori, sait qu'il risque de payer cher un éventuel ratage de ce sommet dont le Japon a été pour la dernière fois l'hôte en 1993.

"Le grand show du G8 est un peu le quitte ou double pour Mori qui n'a pas fait preuve jusque-là, c'est le moins qu'on puisse dire, d'une véritable présence...", confirme un attaché d'ambassade européen. Propulsé à 62 ans à la tête du gouvernement nippon par la dispa