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Libération

Philippines: Védrine au secours des otages

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Le ministre veut dissuader Manille d'intervenir par la force contre Abu Sayyaf.
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publié le 14 juillet 2000 à 2h16

Le président Joseph Estrada ne pouvait que répondre positivement à trois ministres européens, venus tout exprès à Manille pour le dissuader de recourir à la force dans l'affaire des otages retenus par le groupe rebelle Abu Sayyaf. Le Français Hubert Védrine était par ailleurs porteur d'un message de Jacques Chirac dans lequel le président français exprimait à son homologue son espoir d'un dénouement heureux et rapide. Joseph Estrada a donc assuré au Finlandais Errki Tuomioja, à l'Allemand Joschka Fischer et au ministre français des Affaires étrangères, arrivés hier de Tokyo où ils avaient participé à une réunion du G8, «qu'il comprenait les sentiments des familles des otages car cette affaire est en cours depuis un certain temps». On ne peut que s'en réjouir. Lors d'une précédente affaire d'enlèvement en avril, l'armée avait en effet lancé une opération sur l'île de Basilan qui avait coûté la vie à plusieurs otages philippins, abattus par les rebelles. Les trois ministres européens ont pour leur part réaffirmé leur refus de verser une rançon à Abu Sayyaf. «Nous sommes tous tenus par des accords internationaux selon lesquels nous ne payons pas de rançon», a souligné le ministre finlandais. Parmi les prisonniers, à Jolo, figurent dix touristes détenus depuis le 23 avril: trois Allemands, deux Français ­ Sonia Wendling et Stéphane Loisy ­, deux Finlandais, deux Sud-Africains et une Libanaise. Le groupe Abu Sayyaf retient également quatre journalistes, un Allemand, correspondant