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Tony Blair déjà en campagne

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En baisse dans les sondages, il contre-attaque.
publié le 14 juillet 2000 à 2h16

Tony Blair part en campagne à un an des probables échéances électorales. Depuis plusieurs mois sur la défensive, fragilisé par une récente série de faux pas, le Premier ministre britannique vient de passer à la contre-attaque, multipliant discours et promesses. Lors de la présentation du rapport annuel de son gouvernement, il s'est engagé hier devant la Chambre des communes à secourir un Etat-providence laissé trop longtemps a la dérive. «Nous devons investir dans nos infrastructures essentielles et dans nos services publiques, a-t-il déclaré. Les priorités restent l'éducation, l'éducation et l'éducation et nous répondrons: subvention, subvention, subvention.» Mardi, son ministre des Finances, Gordon Brown, devrait annoncer une hausse des dépenses de l'Etat de 41 milliards de livres (451 milliards de francs) au cours des trois prochaines années. Soit un solide pactole en période électorale.

S'il reste le Premier ministre britannique le plus populaire de l'après-guerre, Tony Blair ne cesse de dégringoler dans les sondages. Les conservateurs qui, trois ans plus tôt, accusaient trente points de retard sur leurs adversaires travaillistes ont réduit aujourd'hui l'écart à onze points. Après sa terrible défaite de 1997, l'opposition, même si elle est encore très loin du compte, se remet pour la première fois à espérer. A force de vouloir ménager une partie de l'électorat de droite conquise de haute lutte, Tony Blair accumule le mécontentement dans son propre camp. L'état lamentable