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Libération

A Pékin, le Parti rajeunit ses petites mains.

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La capitale chinoise a élu hier ses comités de quartier, garants de la moralité socialiste et d'une bonne gestion locale.
publié le 15 juillet 2000 à 2h17

Pékin intérim

Aujourd'hui est un grand jour bien ordinaire pour le comité du quartier Vent de printemps, rue de la Vache à Pékin. C'est jour d'élection pour le comité de quartier, cellule de gestion des résidents, les yeux et les oreilles du Parti au niveau local. Indifférents, les habitants vaquent à leurs occupations dans les restaurants musulmans qui bordent la rue ou au marché de la viande qui exhale une forte odeur de mouton accentuée par la chaleur. Juste en face de la célèbre mosquée aux dômes verts, sentinelle du quartier musulman de Pékin depuis près de dix siècles, les élections commencent en grande pompe dans une petite salle de l'Ecole de l'hygiène.

Une élection chorégraphiée avec minutie, en une heure tapante. Sur un grand tableau noir sont soigneusement écrits à la craie les noms des huit candidats, le premier nom de la liste étant celui du futur responsable, le deuxième, celui de son assistant, jusqu'au dernier nom de la liste, qui s'avérera être le perdant de cette journée. La nouvelle équipe de sept personnes est élue au sein d'une liste de huit noms, proposée en avril par les «petites équipes de résidents» réunissant de 15 à 50 familles. oeillets rouges à la boutonnière, délégués et candidats affichent la solennité des grands jours. A l'invite du maître de cérémonie assis sur fond de bannière rouge étoilée, les 45 représentants des 1 000 résidents de la cité Vent de printemps se lèvent, rangée par rangée, cochent leur bulletin sur une table d'école et le dépo