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Libération

Camp David redore l'image d'Ehud Barak.

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La presse le soutient, mais son retour en Israël s'annonce de toute façon difficile.
publié le 15 juillet 2000 à 2h17

Jérusalem

de notre correspondante

«Barak, un autre Ben Gourion ?» titrait vendredi le Jerusalem Post, un quotidien de droite, qui comparait sur une page entière l'actuel Premier ministre israélien et le père fondateur de l'Etat d'Israël. De son bungalow de Camp David, Ehud Barak peut savourer ces longues heures passées loin du maelström de Jérusalem : Barak n'a peut-être plus de gouvernement (depuis les démissions de ses principaux ministres, dimanche, il détient à lui seul dix portefeuilles ministériels !), ni de coalition, mais il a le soutien d'un Israélien sur deux et une sorte de «bénéfice du doute» de la presse. Selon un nouveau sondage diffusé jeudi par la télévision, une majorité relative d'Israéliens serait ainsi prête à soutenir un accord à Camp David avec les Palestiniens. 49 % des personnes interrogées soutiennent «tout accord qui sera signé» par leur Premier ministre, 32 % sont a priori contre et 19 % sont sans opinion ou réservent leur jugement en attendant des détails.

Même si les sondages sont à prendre ici avec d'énormes pincettes (ils changent parfois d'un jour sur l'autre, au gré d'une actualité très rapide), celui-ci confirme celui de lundi qui indiquait qu'un Israélien sur deux était favorable au départ de Barak à Camp David pour y négocier la paix.

«Ben Gourion a réussi à créer un Etat mais il n'est pas parvenu à le faire accepter par ses voisins ni par le reste du monde ; Barak est en train d'essayer de compléter ce que Ben Gourion a fait», explique dans l