Durban envoyé spécial
Et Nelson Mandela est apparu, frêle et triomphant, pour clore, hier, le 13e congrès mondial sur le sida à Durban. Très attendu, il n'a pas désavoué son successeur, le président Thabo Mbeki, lancé dans une étrange polémique sur les origines du virus. «Il faut laisser derrière nous ces débats, mais faire maintenant beaucoup plus», a-t-il néanmoins corrigé. Immense ovation des 10 000 congressistes : la planète sida semblait réconciliée.
Aides concrètes. Ce fut, en tout cas, un congrès atypique et assez peu médical. Il a mélangé comme jamais participants du Nord avec ceux du Sud. Et jamais rencontre de ce type n'aura été aussi ouvertement politique, monopolisée par le thème de l'accès aux traitements dans les pays du Sud. Tout au long de cette semaine, les annonces se sont succédé. Du laboratoire Boehringer disant qu'il mettait à la disposition gracieusement des pays du Sud sa molécule antivirale, la névirapine, particulièrement efficace pour prévenir la transmission de la mère à l'enfant, en passant par le puissant laboratoire Merck offrant «50 millions de dollars pour la mise en oeuvre d'un programme d'accès aux traitements au Botswana». Relayé le jour même par la fondation Bill et Melinda Gates. Sans oublier des démarches plus pragmatiques comme celles d'une toute nouvelle ONG (Aids Empowerment and Treatment International) qui a mis au point un système très efficace de donation directe de médicaments, en établissant des passerelles entre associations de ma