Le chef des négociateurs philippins dans l'affaire de Jolo, Roberto Aventajado, a rencontré hier un émissaire du commandant Robot, chef des rebelles musulmans du groupe Abu Sayyaf qui détiennent les 39 otages. Cette rencontre fait suite à la libération d'un Malaisien vendredi.
L'envoyé d'Abu Sayyaf a laissé entendre que d'autres otages pourraient retrouver la liberté assez rapidement. Un signe d'ouverture confirmé dans la journée par l'annonce par France 2, dont trois journalistes ont été pris en otages il y a une semaine, que ceux-ci avaient pu envoyer hier pour la première fois du courrier. «Nos camarades ont pu recevoir les objets de première nécessité que nous leur avons fait parvenir et sont en bonne santé physique et morale», a indiqué hier soir la chaîne.
Le négociateur a surtout insisté pour que les ravisseurs formulent des revendications «réalistes». Or rien n'indique que les diverses revendications formulées lors de la rencontre seront jugées particulièrement «réalistes» par les autorités de Manille. Pêle-mêle: versement des salaires en retard de plusieurs centaines d'enseignants de l'île, réalisation de projets améliorant la vie des populations de l'île, concessions politiques, financement d'une plantation d'orangers à Talipao, localité de détention des otages et, bien sûr, l'essentiel, des rançons.
Après ces négociations, la tension est brusquement remontée après l'annonce d'un attentat sur un marché de Manille qui a fait 2 morts et 36 blessés et que les autorités o