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Libération

Abu Sayyaf relâche une otage allemande à Jolo.

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Les autres prisonniers pourraient être bientôt libérés.
publié le 18 juillet 2000 à 2h20

Les choses pourraient se débloquer à Jolo (sud Philippines) où l'Allemande Renate Wallert a été relâchée hier après presque trois mois de captivité. Le Malaisien libéré vendredi, Abdul Jawa Selamat, a par ailleurs révélé que le «Commandant Robot», chef du groupe de ravisseurs rebelles musulmans, Abu Sayyaf, lui avait indiqué, avant sa libération, que tous les otages pourraient être relâchés dans les prochains jours. Paris, Manille et Berlin ­ qui a assuré n'avoir versé aucune rançon pour la libération de son otage ­ se sont déclarés encouragés à intensifier les négociations avec les preneurs d'otages.

Envies de suicide. L'otage libérée hier, Renate Wallert, 57 ans, suscitait l'inquiétude des médecins: souffrant d'hypertension et de violentes douleurs à la poitrine, elle avait confiée à une équipe de télévision allemande son envie de se suicider: «Je ne veux plus vivre plus longtemps parce qu'une vie pareille ne vaut pas la peine d'être vécue.» Le premier otage occidental libéré est aussi physiquement le plus fragile. Visiblement très émue, Renate Wallert est apparue hier en relativement bonne santé. Après des examens médicaux à Manille, elle a pris un avion pour l'Allemagne. «Je suis très heureuse, je suis sauvée maintenant, mais mon mari et mon fils vont me manquer. Promettez-moi de les libérer bientôt», a-t-elle demandé au négociateur philippin Roberto Aventajado avant d'embarquer. Son mari, Werner, et son fils Marc restent en effet prisonniers des rebelles du groupe Abu Sa