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Libération

Front sino-russe contre le bouclier US

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En visite à Pékin, Poutine relance les échanges entre les deux pays.
publié le 19 juillet 2000 à 2h23

Pékin intérim

Les dirigeants chinois attendaient avec impatience la première visite officielle du président russe Vladimir Poutine à Pékin pour montrer au monde l'union des deux géants de l'Est contre le projet américain de défense antimissile. Pékin a trouvé un allié de choix dans sa virulente opposition aux projets NMD (défense nationale antimissile) et TDM (défense antimissile de théâtre). Vladimir Poutine et Jiang Zemin ont signé une déclaration conjointe affichant une opposition commune à la défense antimissile.

Ils ont également réaffirmé leur souci de développer le amorcé par les deux pays il y a cinq ans, plus que jamais destiné à contrer l'influence américaine. «Le projet des Etats-Unis vise à obtenir de façon unilatérale des avantages sur le plan militaire et celui de la sécurité», ont ainsi déclaré les deux présidents dans un communiqué commun. La Russie et la Chine sont «fermement opposés à un tel système».

Front commun. Pékin avait déjà menacé les Etats-Unis d'une reprise de la course aux armements à Douchanbé, lors du sommet du Groupe de Shanghai (Russie, Chine, Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan) sur la sécurité régionale. Outre une même opposition à «l'hégémonie américaine», les deux pays font en effet front commun contre «le séparatisme national et l'extrémisme religieux». Pékin cherche depuis plusieurs années l'aide de Moscou pour lutter contre le trafic d'armes à destination des opposants ouïgours de la province du Xinjiang.

Le secrétaire d'Etat américain à