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Libération
Interview

«le hezbollah ne fera rien contre la finul»

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publié le 19 juillet 2000 à 2h23

Beyrouth

correspondance

Dans une interview accordée à Libération et au Soir de Bruxelles, le Premier ministre libanais Sélim Hoss explique pourquoi Beyrouth n'enverra pas son armée dans l'ex-zone occupée par Israël au sud du Liban. Il garantit que les prochaines élections législatives seront «libres» mais il élude la question de la présence militaire syrienne au Liban, où Damas stationne quelque 35 000 hommes.

Malgré les pressions de la communauté internationale, Beyrouth ne déploiera pas son armée dans la zone libérée par Israël au sud du pays. Le gouvernement a opté pour une force mixte de 500 soldats et autant de gendarmes. Pourquoi?

La communauté internationale est en droit de réclamer la stabilité et la sécurité au Sud. Mais c'est au Liban qu'il appartient de décider par quel moyen les garantir. Au Liban, la sécurité relève des Forces de sécurité intérieure (FSI, gendarmerie), avec un appoint de l'armée si nécessaire. Nous avons choisi d'envoyer au Sud libéré un effectif important de gendarmes. Lorsque la Finul se déploiera, la force mixte ­ une force spéciale d'intervention rapide ­ viendra en appoint et prendra ses quartiers dans la zone où elle effectuera des patrouilles. D'autre part, la présence de l'armée est massive à une heure de la zone libérée. En cas de problème, elle peut être rapidement sur place.

La force mixte sera placée sous le commandement des FSI et non de l'armée. Aura-t-elle quand même mandat d'empêcher d'éventuelles attaques contre Israël?

Je dirai seule