Washington
de notre correspondant
Jusqu'à la dernière heure cette nuit, Clinton, Barak et Arafat ont poursuivi leurs négociations à Camp David avant le départ du président américain prévu aujourd'hui pour le sommet du G8 à Okinawa. La veille, Clinton était resté jusqu'à 5 heures du matin pour tenter de convaincre le Premier ministre israélien avant de reprendre, après quelques heures de sommeil, des négociations directes avec Yasser Arafat. Le Président avait fait savoir qu'«il voulait régler l'affaire» avant le sommet du G8 et, selon les rares informations filtrant de Camp David, la tension et la fatigue commençaient à peser sur les deux délégations qui tentent depuis huit jours de régler un conflit vieux de 52 ans. Les Américains, hôtes du sommet, ont réussi contre toute attente à maintenir un réel black-out sur la teneur des discussions, à peine entamé par les rumeurs douteuses qui emplissent la presse israélienne. Cet embargo sur les informations qui frustre la petite armée de journalistes campant à 10 km de Camp David, dans le village de Thurmont, est le garant du sérieux des discussions, la preuve selon les Américains, qu'Arafat et Barak sont entrés dans le vif des sujets qui les divisent. Ces très longs et approfondis pourparlers n'assuraient pas pour autant le succès du sommet et tout au long des discussions, Clinton, qui a beaucoup investi dans cette affaire, a envisagé plusieurs plans de secours: nouveau sommet après Okinawa ou accord partiel. Tout pour éviter un éch