Washington
de notre correspondant
Le sommet de Camp David joue les prolongations. Le président américain a retardé de vingt-quatre heures son déplacement au Japon pour le sommet du G8 d'Okinawa et les négociations se sont poursuivies hier toute la journée entre Israéliens et Palestiniens. «On pense que cela vaut le coup de prendre un jour de plus», affirmait hier le porte-parole de la Maison Blanche. Mais, prudent, Joe Lockhardt affirmait que «l'on ne saurait qu'à la fin si cette journée supplémentaire avait été productive».
Au neuvième jour du sommet, Bill Clinton voulait tout tenter pour arracher un accord, même partiel, plutôt que d'annoncer un échec sans recours, lourd de conséquence pour les leaders palestinien et israélien et dangereux pour la région. La tension et la fatigue commençaient à marquer les négociateurs enfermés depuis neuf jours dans la maison de campagne des présidents, totalement isolés du reste du monde. Toute la journée, des informations en provenance d'Israël rapportaient qu'Ehud Barak allait claquer la porte, mais la Maison Blanche a démenti ces nouvelles alarmistes. Une rumeur similaire avait couru ce week-end concernant cette fois-ci Arafat. Preuve de l'engagement américain, Clinton a pratiquement négocié sans arrêt depuis dimanche, enchaînant les réunions avec Barak et Arafat.
A cinq mois de la fin de son mandat, le Président rêve de couronner son règne par un accord historique. Un strict black-out sur la teneur des négociations a été maintenu tout au