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Libération

Dernier recours pour Pinochet au Chili.

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La justice examine, à partir d'aujourd'hui, la levée de son immunité.
publié le 20 juillet 2000 à 2h23

Santiago du Chili

de notre correspondant

La procédure de levée d'immunité parlementaire d'Augusto Pinochet est entrée hier dans sa dernière phase. Après avoir pris connaissance du dossier au cours de la première journée d'audience, les vingt magistrats de la Cour suprême vont écouter, à partir d'aujourd'hui les plaidoiries de la défense de Pinochet, puis celles des parties plaignantes. Chacun des juges devra ensuite voter en faveur ou contre la levée de l'immunité parlementaire de l'ex-dictateur, ratifiant ainsi ou non la décision prise, le 5 juin, en première instance par la cour d'appel.

Treize des 22 magistrats de cette chambre avaient estimé qu'Augusto Pinochet devait pouvoir être poursuivi dans le cadre de l'affaire de la «caravane de la mort», une opération de répression au cours de laquelle plus de 70 personnes ont été éliminées peu après le coup d'Etat. L'ancien dictateur est accusé de la disparition de 19 opposants dont les corps n'ont jamais été retrouvés. La justice a récemment établi que le délit de «séquestre permanent» ne pouvait pas être couvert par la loi d'amnistie décrétée en 1978 par le gouvernement militaire.

La découverte des restes de détenus disparus est donc très importante pour les anciens militaires actuellement dans la mire de la justice chilienne, une vingtaine d'entre eux étant poursuivis pour des faits commis avant 1978. Ils peuvent en effet espérer que les plaintes dont ils font l'objet soient classées une fois que les cadavres des victimes seront