Washington
de notre correspondant
Le sommet de Camp David est ressuscité. A la dernière heure, au dixième jour des négociations, Bill Clinton est venu lui-même annoncer dans la nuit de mercredi que, finalement, les discussions continueraient pendant son voyage au Japon pour le sommet du G 8. Une heure auparavant, un porte-parole de la Maison Blanche avait annoncé l'échec de Camp David bis et indiqué que les délégations israélienne et palestinienne rentraient à la maison. Les sacs étaient prêts, les voitures avancées. «Nous pensions que tout était fini quand nous avons découvert que personne ne voulait partir, que personne ne voulait renoncer», a raconté le Président. Arafat et Barak, soudain soucieux des conséquences d'un échec patent sur leurs opinions publiques, ont repris, hier en fin de matinée, les négociations, après une vraie nuit de sommeil, la première en un semaine. «Tout le monde était au lit à 2 heures du matin», a même révélé un porte-parole du Département d'Etat.
Seconde vie. Les discussions se poursuivent sous l'égide de la ministre des Affaires étrangères, Madeleine Albright, ainsi que de l'équipe spécialisée pour le Moyen-Orient à la Maison Blanche. Cette nouvelle session devrait durer trois jours, jusqu'au retour de Clinton du sommet japonais, ce week-end. Le Président «jugera alors des progrès réalisés» et verra s'il a eu raison de donner une seconde vie au sommet de Camp David, dans lequel il a tant investi. Prudents, les Américains refusaient de tirer quelq