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Libération

Ni Barak ni Arafat ne peuvent se permettre un échec

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Sans accord, le retour de la violence est inévitable.
publié le 21 juillet 2000 à 2h26

Jérusalem envoyé spécial

Du côté israélien, une opposition de droite déchaînée qui a le vent en poupe et accuse déjà le Premier ministre d'être allé trop loin dans les négociations de Camp David, refusant de voir que le sommet a frôlé l'échec. Du côté de l'Autorité palestinienne, la crainte qu'un échec débouche sur une vague de violences chez une population exténuée et désabusée. Mis ensemble, ces éléments fournissent une explication à l'acharnement manifesté par Ehud Barak ­ qui a tout misé sur Camp David dans l'espoir de surmonter ses difficultés intérieures ­ et Yasser Arafat pour trouver une issue. L'un et l'autre, en effet, ne peuvent guère se permettre de revenir les mains vides.

Attaques. Du côté israélien, l'opposition a pris en compte la faiblesse du Premier ministre. Celui-ci ne dispose plus de majorité parlementaire après la défection, le 9 juillet, de trois partis de sa coalition qui l'avaient lâché pour protester contre la tenue du sommet. A la radio israélienne, Ariel Sharon, le chef du Likoud (droite nationaliste), a pris à partie Barak: «Il nous a placés dans une situation dangereuse, car il a accepté des concessions sur Jérusalem, sur la vallée du Jourdain et sur le droit au retour [des réfugiés palestiniens, ndlr], créant ainsi un précédent périlleux, dans la mesure où il a fixé des points de départ impossibles pour les négociations à venir.» Même la compétence de négociateur du Premier ministre a été mise en doute: «Arafat est meilleur que les membres de la