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Libération

«Avec l'Autorité palestinienne, pas question de démocratie»

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Les jeunes Palestiniens veulent Jérusalem-Est... mais sans illusions.
publié le 24 juillet 2000 à 2h29

Jérusalem envoyé spécial

Au-dessus de la vieille ville, derrière le célèbre hôtel King-David, le jardin des Pyramides est l'un des rares parcs de Jérusalem que fréquentent familles israéliennes et palestiniennes. Pas question de rencontres. Chacune a son coin d'ombre, son arbre sous lequel elle organise un pique-nique ou un anniversaire. Un oeil sur les enfants, un autre sur la vieille ville à leurs pieds, les uns et les autres s'ignorent gentiment.

Copains israéliens. Saleh, 19 ans, et Yakoub, 21 ans, deux étudiants qui habitent le mont des Oliviers, de l'autre côté de Jérusalem, viennent dans la partie israélienne de la cité parce qu'il y a très peu de jardins dans la partie arabe. Ils ont emmené leurs petits frères et une bouteille de bière. Que des quartiers de la ville puissent passer sous contrôle administratif palestinien comme les Etats-Unis l'ont proposé à Ehud Barak et à Yasser Arafat au sommet de Camp David, ils n'y tiennent pas vraiment. «On ne sait pas vraiment ce qu'on veut. A part une chose: la démocratie», avoue Yakoub avec franchise. «Nous avons grandi ici. Nous ne voulons pas changer. Nous voulons continuer à voir nos copains et copines israéliens», ajoute Saleh.

La fièvre nationaliste, souvent à fleur de peau chez les jeunes Palestiniens que l'on rencontre dans les quartiers arabes de Jérusalem, retombe parfois lorsqu'on s'en éloigne. Yakoub le confesse: «Je suis né en Israël. Et je me sens plus proche du mode de vie israélien. Si nous passons sous contrôle d