Pékin intérim
Malgré la féroce répression qui s'est abattue sur la secte depuis l'année dernière, des adeptes du Falungong ont tenu à marquer le premier anniversaire de leur mise hors la loi, ce week-end à Pékin. Plus d'une centaine de personnes ont été violemment interpellées sur la place Tiananmen, quadrillée depuis plusieurs jours par d'importantes forces de policiers en civil, reconnaissables à leur talkie-walkie et leur badge rouge.
Avec une violence devenue rituelle, les forces de l'ordre ont fondu sur les adeptes amorçant les gestes de méditation de la secte d'inspiration bouddhiste. Vers midi, un jeune homme assis les yeux fermés dans la position du lotus face au bâtiment de style stalinien de l'Assemblée nationale populaire a été jeté à terre d'un violent coup de pied dans le dos, avant d'être emmené dans un fourgon sans opposer de résistance. Les policiers ont immédiatement abaissé les rideaux pour le soustraire à la vue des centaines de touristes déambulant sur la place. Le matin, une vingtaine d'adeptes, tentant de dérouler une banderole jaune aux caractères rouges (les couleurs du Falungong), ont aussi été frappés avant d'être poussés dans les fourgons de police stationnés aux quatre coins de la place.
Arrestations, brutalités, incarcérations, rien ne dissuade les adeptes d'afficher leur appartenance à la secte au coeur de Pékin, sur la place même où ont eu lieu les manifestations pro démocratiques de 1989, violemment réprimées le 4 juin. Une ténacité que le gouver