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Libération

Le changement générationnel des socialistes espagnols

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Elu à la tête du PSOE, Zapatero aura à rénover le parti.
publié le 24 juillet 2000 à 2h29

Madrid de notre correspondant

Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) s'est régénéré. Samedi, à l'issue de leur 35e Congrès, les socialistes espagnols ont voté pour un changement générationnel au scalpel, mettant fin à la domination des caciques régionaux et surtout à la mainmise du parti par les fidèles de Felipe Gonzalez, mentor indiscuté depuis le début des années 80. Le nouveau secrétaire général, José Luis Zapatero, 39 ans, était en culottes courtes lorsque le général Franco s'est éteint. Et n'avait pas la majorité au moment où, en 1974 à Suresnes, le PSOE tenait un Congrès décisif qui allait le hisser au pouvoir de 1982 à 1996.

Incertitude. Au cours de ses cent vingt ans d'histoire, le PSOE n'avait jamais connu d'élections aussi disputées. Le scrutin de samedi a opposé quatre candidats et l'incertitude a prévalu jusqu'à la dernière minute. Au final, José Luis Zapatero a devancé de neuf voix son principal rival José Bono, 50 ans, lequel a certainement pâti de son image de «baron» trop tranquille, lui qui dirige sans partage depuis dix-sept ans la région de Castille-la Mancha. Quant à Rosa Diez et Matilde Fernandez, deux femmes énergiques, mais représentant des courants par trop minoritaires, elles ont été largement distancées.

Le nouveau secrétaire général du PSOE est un illustre inconnu auprès de l'opinion publique espagnole. Même si José Luis Zapatero était devenu, en 1986, le plus jeune député socialiste, son aura n'a jamais dépassé les limites géographiques de Cast